Sur l’île Amsterdam (Terres australes et antarctiques françaises) il n’y a en tout et pour tout que quelques dizaines de bâtiments dont la quasi totalité est située sur la base scientifique Martin-de-Viviès au nord. Six bâtiments seulement se dressent hors base, dont le plus difficilement accessible d’entre eux : la cabane d’Entrecasteaux !
Cette dernière est l’image même des cabanes branlantes et très rudimentaires perdues en pleine nature décrites dans les récits d’aventuriers, et elle se trouve au pied des falaises de plus de 700 mètres qui définissent la côte sud-ouest du volcan.
Sur l’île Amsterdam (Terres australes et antarctiques françaises) il n’y a en tout et pour tout que quelques dizaines de bâtiments dont la quasi totalité est située sur la base scientifique Martin-de-Viviès au nord. Six bâtiments seulement se dressent hors base, dont le plus difficilement accessible d’entre eux : la cabane d’Entrecasteaux !
Cette dernière est l’image même des cabanes branlantes et très rudimentaires perdues en pleine nature décrites dans les récits d’aventuriers, et elle se trouve au pied des falaises de plus de 700 mètres qui définissent la côte sud-ouest du volcan.
Sa présence ici est stratégique : elle permet aux ornithologues de séjourner pour de courtes périodes (quelques semaines à la suite au maximum) à quelques pas seulement des colonies d’albatros fuligineux, albatros à becs jaunes et gorfous sauteurs subtropicaux qui peuplent les pentes raides de l’île à cet endroit. C’est justement en accompagnant pour 10 jours une collègue responsable du suivi de ces espèces que j’ai eu l’occasion de prendre cette photo.
Pour atteindre la cabane depuis la base… il faut se lever tôt ! Et marcher 7 à 9h (casse-croute compris) le long d’un transit donc voici un petit topo :
- Grimper le flanc du volcan sur quelques 700 mètres de dénivelé, en suivant une trace tantôt quasiment invisible, tantôt creusée de plus de 50 centimètres dans le sol. Veiller à ne pas laisser une botte plantée dans une souille, ces plaques de boue dont on sous-estime souvent la profondeur !
- Flirtant à présent avec le sommet de l’île, il faut contourner la caldeira sommitale sur 100 nouveaux mètres de dénivelé positif. Le cheminement se fait sur une crête où les vents peuvent parfois vous coucher par terre sans prévenir. Mais par beau temps, cette portion offre un panorama magnifique !
- Une fois arrivés à l’aplomb des falaises du sud-ouest de l’île, admirer la vue plongeante, et entamer la descente en longeant vers le sud jusqu’à la “Salle à Manger” (voir carte suivante).
- Au niveau de la “Salle à Manger”, s’équiper pour la partie rigolote. Enfiler baudrier intégral, longes, gants et casque, resserrer les sacs à dos, et emprunter une succession de mains-courantes puis via-ferrata à la file indienne.
- Une fois les émotions passées, les bras anesthésiés, et le dénivelé négatif avalé, finir en beauté par une bonne heure de marche presque à plat qui parait sans fin tant on se prend les pieds dans la végétation dense. Éviter de marcher sur un gorfou en pleine sieste caché sous une touffe, ou sur un mâle otarie aux dents acérées qui n’attend qu’un mollet à croquer.
La photo a été prise depuis la “Salle à manger“, ce dernier petit replat de crête où nous nous équipons pour entamer la partie verticale de la descente à l’aller, et où nous nous déséquipons au contraire après avoir grimpé au retour.
Le lieu doit son nom au fait que c’est bien souvent l’endroit choisi par les équipes en transit pour casse-croûter entre la cabane et la base. Une pause de courage à l’aller, de réconfort au retour !
Allez, je vous laisse ci-dessous avec une petite annotation du panorama proposé, parce que à ce rythme je suis partie pour écrire un article complet à la place de cette description haha.