Time flies.
L’aiguille Verte, les Drus, les Grandes Jorasses, la Dent du Géant, l’Aiguille du Plan, l’Aiguille du Midi, Le Tacul, le Maudit, le Mont Blanc, … Autant de noms mythiques composant ce panorama de sommets alpins qui a bercé une grande partie de ma vie au rythme des étés de randonnée et d’alpinisme.
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Le Massif du Mont Blanc se reflète ici dans le Lac Blanc, situé lui dans le Massif des Aiguilles Rouges.
La vallée de Chamonix, dont la pollution lumineuse teinte d’orange les nuages sur cette pose longue, sépare ces deux massifs et offre le luxe immense de pouvoir côtoyer de très près le toit de l’Europe. Le simple fait de contempler du regard les neiges éternelles (pour l’instant…) et glaciers accidentés depuis la ville vous transporte dans un autre monde, mais le summum de l’évasion se mérite au prix minimum très raisonnable de quelques heures de marche et/ou grimpe ⛏
C’était un soir de juillet 2015. Combien de fois avais-je déjà crapahuté jusqu’au Lac Blanc ? Impossible de vous le dire, voilà des années que je ne comptais plus. Ce soir-là nous avions décidé d’y monter la tente pour un bivouac sous les étoiles, et une fois installés c’est le cerveau rempli de flux de pensées que je me posai face au spectacle…
La raison ? Je venais de recevoir quelques heures plus tôt un coup de téléphone m’annonçant ma sélection pour partir hiverner plus d’un an dans les Terres australes et antarctiques françaises. La nouvelle toute fraiche ne me semblait pas réelle, et j’avais du mal à réaliser vraiment tout ce qu’elle impliquait. Une vague d’excitation, de craintes, d’interrogations m’envahit alors que je me projetai dans ce que serait ma vie de l’autre côté du monde. Un instant mon regard voguait sur ces montagnes tant familières en face de moi, et la seconde suivante mon esprit volait ailleurs.
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Et puis j’ai sorti l’appareil photo et lancé une pose longue plus longue que d’habitude, de sorte que les astres s’en retrouvent immortalisés dans un mouvement linéaire traduisant la rotation de la Terre. Le temps qui passe, le temps qui m’avait vue grandir ici, et qui me verrait m’épanouir là-bas, sous les étoiles du sud.
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