Albatros d’Amsterdam

(Je vous conseille, pour un meilleur confort de lecture et d’appréciation des images, de lire cet article sur ordinateur plutôt que sur téléphone 🙂 Enjoy!)

Disclaimer : je ne suis pas ornithologue. Les informations que je présente dans cet article sont issues de mon expérience personnelle, de mes discussions au fil des ans avec des spécialistes du domaine, de recherche et de lectures d’articles scientifiques et de rapports divers sur le sujet. Il se peut que malgré ma bonne volonté et mon attention j’aie commis des erreurs, n’hésitez pas à me les signaler si vous êtes au fait et en repérez 🙂

Disclaimer : je ne suis pas ornithologue. Les informations que je présente dans cet article sont issues de mon expérience personnelle, de mes discussions au fil des ans avec des spécialistes du domaine, de recherche et de lectures d’articles scientifiques et de rapports divers sur le sujet. Il se peut que malgré ma bonne volonté et mon attention j’aie commis des erreurs, n’hésitez pas à me les signaler si vous êtes au fait et en repérez 🙂

Journée mondiale de l'albatros

      Ce 19 juin 2020, les amis, marque la première journée mondiale de l’albatros !

Woohoo !

     . . .  Si comme moi vous êtes un peu perdus dans tous ces “World days” dont les mentions innondent les réseaux sociaux chaque jour, ben… sachez qu’il y a de quoi ! Ce site répertorie toutes les journées mondiales (aka, tous les jours de l’année) et on peut y voir que le 19 juin est déjà l’occasion de porter notre attention sur la drépanocytose et sur l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit. Pourquoi donc viens-je vous parler d’alba d’Ams aujourd’hui ?

ACAP ?

La journée mondiale de l’albatros a été instaurée cette année à l’initiative de l’ACAP (Accord sur la Conservation des Albatros et des Pétrels). Cet accord, signé à ce jour par 13 pays dont la France où il est entré en vigueur en 2005, a une dénomination qui parle d’elle même : les pays membres s’engagent à mettre en place des mesures pour protéger les albatros et pétrels dont les populations sont particulièrement menacées par tout un tas de facteurs anthropiques, avec en tête de liste la pêche intensive industrielle.

19 juin ?

La date du 19 juin a été retenue en référence au 19 juin 2001, jour de signature de l’accord par les 7 pays initialement engagés (France comprise).

Journée mondiale ?

Le maître mot est de sensibiliser et faire réagir le grand public comme les décisionnaires : ce sont des milliers de ces géants des mers qui chaque année sont tués par la faute de l’Homme. Nombre d’espèces sont en danger d’extinction et il est urgent d’agir.

WAD 2020

La problématique mise en avant pour cette première journée mondiale de l’albatros est

l'éradication des "nuisibles*".

C’est l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur les populations d’albatros (et pétrels) : depuis des années maintenant des chercheurs ont mis en évidence la prédation par les rongeurs (rats et souris) au niveau des colonies de reproduction de ces oiseaux marins. De plus en plus de preuves provenant des îles subantarctiques sur lesquelles se reproduisent les albatros montrent des individus attaqués et mangés vivants sur leurs nids par ces mammifères malheureusement introduits par l’Homme, et dont la faune locale n’a pas encore appris à se méfier. Des populations entières d’albatros sont ainsi petit à petit décimées..

Plusieurs campagnes d’éradication des rongeurs ont déjà été menées sur des îles où nichent les albatros, beaucoup restent à mettre en oeuvre.

(* Le terme de “nuisible”, très engagé et connoté négativement, est utilisé ici pour désigner les espèces introduites pouvant impacter l’écosystème local)

 

Albatros d'Amsterdam et Mont Fernand

alba d’Ams           

      Alors, de quoi allons-nous parler exactement aujourd’hui ? 🙂

Les Terres australes françaises et l 'Albatros d 'Amsterdam

      Vous le savez sûrement, j’ai eu la chance de passer en tout 14 mois sur l’île Amsterdam, l’un des trois districts des Terres australes françaises, aux confins des océans Indien et Austral. Sur ce petit (moins de 60 kilomètres carrés) caillou inhabité (1), 3 espèces d’albatros différentes se reproduisent, dont l’emblématique albatros d’Amsterdam (affectueusement surnomé “alba d’Ams”) qu’on ne retrouve nulle part ailleurs sur Terre.

(1) si l’on excepte la vingtaine d’hivernants renouvelée chaque année sur sa base scientifique

Carte TAAF

Les Terres australes françaises et l 'Albatros d 'Amsterdam

      Vous le savez sûrement, j’ai eu la chance de passer en tout 14 mois sur l’île Amsterdam, l’un des trois districts des Terres australes françaises, aux confins des océans Indien et Austral. Sur ce petit (moins de 60 kilomètres carrés) caillou inhabité (1), 3 espèces d’albatros différentes se reproduisent, dont l’emblématique albatros d’Amsterdam (affectueusement surnomé “alba d’Ams”) qu’on ne retrouve nulle part ailleurs sur Terre.

(1) si l’on excepte la vingtaine d’hivernants renouvelée chaque année sur sa base scientifique

Carte TAAF

(1) si l’on excepte la vingtaine d’hivernants renouvelée chaque année sur sa base scientifique

      Parmi les oiseaux marins les plus rares au monde, l’albatros d’Amsterdam est (comme 15 des 22 espèces d’albatros) considéré comme menacé par l’UICN. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature répertorie dans sa célèbre Liste Rouge les espèces animales en danger et le niveau de menace qui pèse sur elles, en se basant sur les critères suivants :

  • La réduction de la taille de la population
  • La répartition géographique de la population
  • La proportion, le nombre et l’évolution des individus matures (en âge de se reproduire) de la population
  • La probabilité d’extinction de l’espèce dans la nature dans les 10-20-100 ans à venir

      Parmi les oiseaux marins les plus rares au monde, l’albatros d’Amsterdam est (comme 15 des 22 espèces d’albatros) considéré comme menacé par l’UICN. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature répertorie dans sa célèbre Liste Rouge les espèces animales en danger et le niveau de menace qui pèse sur elles, en se basant sur les critères suivants :

        • La réduction de la taille de la population
        • La répartition géographique de la population
        • La proportion, le nombre et l’évolution des individus matures (en âge de se reproduire) de la population
        • La probabilité d’extinction de l’espèce dans la nature dans les 10-20-100 ans à venir
Infographie UICN et albatros par Isabelle Jouvie

L'alba d' Ams, plus en danger critique d'extinction ?!

      Je dois vous avouer qu’en naviguant sur le site de l’UICN pour préparer cet article je ne pensais rien découvrir sur l’alba d’Ams. C’était plus pour ses cousins que je creusais un peu à la pêche aux infos. Quelle a été ma surprise en réalisant que l’espèce n’était plus classée CR (danger critique) mais “seulement” EN (en danger) !

      Depuis 1994, l’alba d’Ams était classé en danger critique d’extinction et y était maintenu année après année sans interruption jusqu’en 2018. Les raisons ?

“Une population extrêmement petite, confinée à une toute petite zone sur une île. Bien que le nombre ait récemment augmenté, une baisse continue est prévue en raison de l’impact d’une maladie qui est probablement déjà à l’origine de la mortalité des poussins.” (Note de moi : le choléra aviaire et le rouget du porc qui frappent très durement les albatros à bec jaune de l’océan Indien (albatros de Carter) non loin sur l’île)

      Mais il y a deux ans (en 2018), il a semble-t-il été décidé que les progrès constatés chez la population d’alba d’Ams depuis un moment justifiaient l’amélioration de son classement d’un cran. Bonne nouvelle me direz-vous, preuve que les efforts de conservation mis en place paient ! La joie est cependant à nuancer, la décision ayant été prise malgré de grosses réserves et des avis défavorables d’une partie des spécialistes de l’espèce : la croissance du nombre d’oiseaux reste très fragile, les risques et menaces bien présents, et la déclassification du statut CR pourrait entrainer une baisse des moyens mis à disposition du programme de conservation en faveur de l’espèce.

Albatros d'Amsterdam en vol

adulte & poussin

Poussin albatros d'Amsterdam

                        adulte & poussin

Albatros d'Amsterdam sur Plateau des Tourbières Isabelle Jouvie

Le saviez-vous ?

(cliquez ici)
En 2012, l'albatros d'Amsterdam est présent dans la liste des 100 espèces les plus menacées dans le monde (publiée suite à la concertation de plus de 8000 scientifiques, recensant à la fois animaux, plantes et champignons)
Voir le rapport

Le sujet du jour

      Vous l’aurez compris, cet article va parler albatros d’Amsterdam ! Quelle meilleure occasion que la première journée mondiale de l’albatros pour fouiller les disques durs et ressortir pour vous mes clichés de ces géants ? Je vous en ai déjà partagé une partie depuis 2016 de-ci de-là, les voici regroupés en un seul et même endroit, avec pas mal d’inédits 🙂

La problématique des "nuisibles"

      Mais d’abord, et puisque c’est le thème de cette année, je me dois de consacrer quelques mots à la problématique des rongeurs introduits involontairement par l’Homme sur l’île Amsterdam.

      Quiconque a habité sur place ne peut ignorer leur présence : ça court, ça grouille, ça saute dans les fourrés sur la base comme au beau milieu des falaises de 800 mètres de hauteur à l’autre bout de l’île, au fond des tunnels de lave ou même à l’intérieur des bâtiments (et jusque DANS les ordinateurs et appareils de mesure scientifique !) > les rats et souris se plaisent sur l’île Amsterdam

      Et malheureusement leur impact est destructeur. Liste non exhaustive :

  • ils se nourrissent des graines et des branches du phylica arborea (arbuste indigène de l’île qui a failli disparaitre et fait maintenant l’objet d’un programme de conservation)
  • ils sont vecteurs de maladies touchant les albatros, dont ils peuvent être porteurs sains, les propageant d’une colonie d’oiseaux à l’autre
  • ils s’attaquent aux oiseaux directement sur leurs nids (comportement observé en direct), les mangeant vivants

       L’éradication totale de ces espèces introduites impactant l’écosystème est un chantier titanesque à entreprendre, même sur une île de taille assez réduite comme Amsterdam. Un nombre élevé de facteurs sont à prendre en compte :

  1. l’opération ne doit laisser aucun survivant derrière elle, car une seule poignée de rongeurs passés entre les mailles du filet pourrait se reproduire et relancer toute la prolifération derrière ;
  2. les méthodes utilisées doivent être au plus possible non-impactante sur les faune et flore protégées de l’île (certains oiseaux, comme les skuas, se nourrissent de rongeurs ; manger un specimen empoisonné pourrait les tuer) ;
  3. l’île Amsterdam est un vrai gruyère percé de tunnels et cavités, rendant probablement inefficace un ‘simple’ épandage de neutralisant depuis le ciel comme cela a pu être fait ailleurs ;
  4. le coût d’une telle opération se compte en millions d’euros sans garantie de résultat ;

      La bonne nouvelle est que depuis 2017 la Réserve Naturelle des Terres Australes a enfin lancé un programme entièrement consacré à ce sujet, et du personnel est à présent sur place dédié à temps plein à l’étude des mammifères introduits sur l’île. Connaitre parfaitement les populations est la première étape vers l’éradication prévue.

La problématique des "nuisibles"

      Mais d’abord, et puisque c’est le thème de cette année, je me dois de consacrer quelques mots à la problématique des rongeurs introduits involontairement par l’Homme sur l’île Amsterdam.

      Quiconque a habité sur place ne peut ignorer leur présence : ça court, ça grouille, ça saute dans les fourrés sur la base comme au beau milieu des falaises de 800 mètres de hauteur à l’autre bout de l’île, au fond des tunnels de lave ou même à l’intérieur des bâtiments (et jusque DANS les ordinateurs et appareils de mesure scientifique !) > les rats et souris se plaisent sur l’île Amsterdam

      Et malheureusement leur impact est destructeur. Liste non exhaustive :

    • ils se nourrissent des graines et des branches du phylica arborea (arbuste indigène de l’île qui a failli disparaitre et fait maintenant l’objet d’un programme de conservation)
    • ils sont vecteurs de maladies touchant les albatros, dont ils peuvent être porteurs sains, les propageant d’une colonie d’oiseaux à l’autre
    • ils s’attaquent aux oiseaux directement sur leurs nids (comportement observé en direct), les mangeant vivants

       L’éradication totale de ces espèces introduites impactant l’écosystème est un chantier titanesque à entreprendre, même sur une île de taille assez réduite comme Amsterdam. Un nombre élevé de facteurs sont à prendre en compte :

    1. l’opération ne doit laisser aucun survivant derrière elle, car une seule poignée de rongeurs passés entre les mailles du filet pourrait se reproduire et relancer toute la prolifération derrière ;
    2. les méthodes utilisées doivent être au plus possible non-impactante sur les faune et flore protégées de l’île (certains oiseaux, comme les skuas, se nourrissent de rongeurs ; manger un specimen empoisonné pourrait les tuer) ;
    3. l’île Amsterdam est un vrai gruyère percé de tunnels et cavités, rendant probablement inefficace un ‘simple’ épandage de neutralisant depuis le ciel comme cela a pu être fait ailleurs ;
    4. le coût d’une telle opération se compte en millions d’euros sans garantie de résultat ;

      La bonne nouvelle est que depuis 2017 la Réserve Naturelle des Terres Australes a enfin lancé un programme entièrement consacré à ce sujet, et du personnel est à présent sur place dédié à temps plein à l’étude des mammifères introduits sur l’île. Connaitre parfaitement les populations est la première étape vers l’éradication prévue.

Albatros d'Amsterdam adulte
Albatros d'Amsterdam en vol

La vie d'albatros, c'est comment ?

      Petit alba d’Ams naît autour du mois de mai sur le Plateau des Tourbières, à quelques centaines de mètres d’altitude, après avoir été couvé dans l’œuf pendant une moyenne de 79 jours par ses deux parents alternativement. Quand maman le tenait au chaud, papa était parti pêcher, et vice-versa. Ce relai parental continue après l’éclosion, avec comme nouvelle composante le fait que le parent absent ne doit plus seulement trouver de la nourriture pour lui même mais aussi pour le poussin à qui il régurgite une partie de ses repas directement dans le bec à son retour.

      Pendant 9 mois, le ballet des allers-retours va continuer : petit poussin est au départ encore couvé, mais bien vite il devient trop gros pour que quiconque se pose au-dessus de lui ! Le parent de garde reste alors dans les parages à surveiller pendant que poussin passe la plupart de son temps campé sur le nid. Il grossit, grossit, jusqu’à devenir même plus imposant que ses parents (qui eux au moins font un peu d’exercice avec leurs longues sorties en mer !). Le duvet blanc qui le recouvrait à la naissance laisse place au fil des dernières semaines au plumage sombre caractéristique des albatros juvéniles Diomedea. La perte du duvet se fait de manière très aléatoire et lui donne un look de mue tout à fait… charmant !

      Alors que l’été austral s’installe, jeune alba d’Ams se dégourdit de plus en plus les pattes autour de son nid, et commence même à déployer ses grandes ailes pour tenter quelques envols bien maladroits. Ses parents sont de moins en moins présents, et lorsque le mois de janvier pointe le bout de son nez vient le temps de s’émanciper

      C’est l’heure de la séparation, après bientôt un an passé à terre le nouvel alba d’Ams s’envole tout seul pour plusieurs années en mer ! 4 à 7 ans s’écouleront en moyenne avant qu’il ne revienne sur l’île, et 9 ans avant qu’il ne se reproduise pour la première fois.  Quant à papa et maman, après une année intensive à prendre soin de leur petit, ils prennent une année sabbatique bien méritée : chacun repart de son côté pour parcourir des milliers de kilomètres au-dessus des océans jusqu’à l’année prochaine. Si tout va bien ils se retrouveront alors à nouveau pour tenter de donner la vie à un frère ou une sœur supplémentaire : on ne change pas une équipe qui roule, les couples d’albatros d’Amsterdam sont fidèles autant que possible.

Infographie cycle de reproduction Albatros d'Amsterdam par Isabelle Jouvie
Infographie cycle de reproduction Albatros d'Amsterdam par Isabelle Jouvie
Les alba d’Ams donnent donc naissance à un poussin tous les deux ans, si tout se passe bien. Pendant qu’une partie des adultes reproducteurs élève ses petits, l’autre est en année off en mer, puis inversement. En 2016, sur une soixantaine de couples reproducteurs connus, une vingtaine se reproduisait en année impaire et une quarantaine en année paire. Les échecs de reproduction sont malheureusement monnaie courante et n’aident pas à la survie de l’espèce (déjà que la fréquence de ponte d’une fois tous les deux ans est bien faible…) : fécondation ratée, œuf non viable, décès du poussin, selon le stade du cycle auquel l’échec intervient les parents retentent le coup directement l’année suivante ou attendent tout de même 2 ans comme d’habitude. Il arrive aussi que les partenaires ne se retrouvent plus lors de leur retour sur l’île (l’un d’eux peut être décédé en mer par exemple), ils cherchent alors un nouveau partenaire qui ferait l’affaire !
IsabelleJouvie_NidAlba

nid vivant

& nid fossile

Ancien nid d'albatros d'Amsterdam
Ancien nid d'albatros d'Amsterdam

nid vivant
 
& nid fossile

Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf
Albatros d'Amsterdam adulte sur nid

          Parent.

Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf

Parent

Albatros d'Amsterdam adulte sur nid

sur

Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf
Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf
Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf
Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf

     Enfant devenu grand

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

et petite collerette de duvet <3     

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

  Enfant devenu grand.

et petite collerette de duvet <3

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

(  Premiers déploiements des ailes  )

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

Le Plateau des Tourbières

      Le plateau des Tourbières est une grande zone relativement plane de plusieurs kilomètres carrés, au-dessus des 400 m d’altitude sur l’île Amsterdam. Il s’agit en fait de l’ancienne caldeira (effondrement du cratère sur lui-même) de la première phase éruptive de formation de l’île. Sa topologie de faible dénivelé en fait une zone très tourbeuse où le sol est gorgé d’eau et recouvert de mousses fragiles.

      Le Plateau des Tourbières fait partie (avec les falaises d’Entrecasteaux au sud-ouest) des deux « sites réservés à la recherche scientifique et technique » de l’île : il est interdit d’accès à tout humain excepté dans le cadre d’un nombre d’entrées réduit et défini à l’avance, réservé à des programmes scientifiques en ayant fait la demande en amont. Ces demandes sont analysées et les accès accordés de manière à respecter un compromis d’acquisition de connaissances tout en limitant au maximum les passages. Lors de mon hivernage en 2016, seuls l’ornithologue et le botaniste avaient des autorisations d’accès. La première pour l’étude des albatros d’Amsterdam, le second pour faire l’inventaire de la flore présente et comprendre quel est le milieu propice à la nidification de cette espèce menacée.

Le Plateau des Tourbières

      Le plateau des Tourbières est une grande zone relativement plane de plusieurs kilomètres carrés, au-dessus des 400 m d’altitude sur l’île Amsterdam. Il s’agit en fait de l’ancienne caldeira (effondrement du cratère sur lui-même) de la première phase éruptive de formation de l’île. Sa topologie de faible dénivelé en fait une zone très tourbeuse où le sol est gorgé d’eau et recouvert de mousses fragiles.

      Le Plateau des Tourbières fait partie (avec les falaises d’Entrecasteaux au sud-ouest) des deux « sites réservés à la recherche scientifique et technique » de l’île : il est interdit d’accès à tout humain excepté dans le cadre d’un nombre d’entrées réduit et défini à l’avance, réservé à des programmes scientifiques en ayant fait la demande en amont. Ces demandes sont analysées et les accès accordés de manière à respecter un compromis d’acquisition de connaissances tout en limitant au maximum les passages. Lors de mon hivernage en 2016, seuls l’ornithologue et le botaniste avaient des autorisations d’accès. La première pour l’étude des albatros d’Amsterdam, le second pour faire l’inventaire de la flore présente et comprendre quel est le milieu propice à la nidification de cette espèce menacée.

Le Plateau des Tourbières

      Le plateau des Tourbières est une grande zone relativement plane de plusieurs kilomètres carrés, au-dessus des 400 m d’altitude sur l’île Amsterdam. Il s’agit en fait de l’ancienne caldeira (effondrement du cratère sur lui-même) de la première phase éruptive de formation de l’île. Sa topologie de faible dénivelé en fait une zone très tourbeuse où le sol est gorgé d’eau et recouvert de mousses fragiles.

      Le Plateau des Tourbières fait partie (avec les falaises d’Entrecasteaux au sud-ouest) des deux « sites réservés à la recherche scientifique et technique » de l’île : il est interdit d’accès à tout humain excepté dans le cadre d’un nombre d’entrées réduit et défini à l’avance, réservé à des programmes scientifiques en ayant fait la demande en amont. Ces demandes sont analysées et les accès accordés de manière à respecter un compromis d’acquisition de connaissances tout en limitant au maximum les passages. Lors de mon hivernage en 2016, seuls l’ornithologue et le botaniste avaient des autorisations d’accès. La première pour l’étude des albatros d’Amsterdam, le second pour faire l’inventaire de la flore présente et comprendre quel est le milieu propice à la nidification de cette espèce menacée.

      Outre l’accès très restreint, la réglementation de la Réserve Naturelle des Terres australes concernant le Plateau des Tourbières impose les deux points suivants :

  • Protection de la faune : Port d’une tenue et de sacs intégralement dédiés à cette zone de l’île, que l’on n’utilise jamais ailleurs, afin d’éviter d’apporter avec nous un agent pathogène qui serait fatal à l’espèce. L’ornithologue a pour cela, dans un local spécial sur base, un ensemble de flexos et de sacs de randonnée qui sont entièrement désinfectés après chaque manip sur le plateau, et même entre chaque manipulation d’oiseau sur place s’il doit y en avoir.
  • Protection de la flore : Le port de raquettes aux pieds afin de minimiser l’impact sur les mousses et plantes très fragiles de ce sol tourbeux gorgé d’eau. De même, les raquettes utilisées pour les manips alba d’Ams ne peuvent pas être utilisées ailleurs sur l’île, et vice versa.
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
plateautourbieres
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
Plateau des Tourbières Paysage Ile Amsterdam TAAF par Isabelle Jouvie
Plateau des tourbières Ile Amsterdam Isabelle Jouvie
Plateau des tourbières Ile Amsterdam Isabelle Jouvie
Plateau des tourbières Ile Amsterdam Isabelle Jouvie
Plateau des tourbières Ile Amsterdam Isabelle Jouvie

      Les deux autres espèces d’albatros présentes sur l’île Amsterdam nichent dans des falaises. Une différence qui peut sûrement en partie s’expliquer par la différence de taille des oiseaux : les albas d’Ams sont bien plus gros et lourds que leurs cousins, et ont besoin de course d’élan pour décoller à la manière d’un airbus sur les pistes de CDG ! Le Plateau des Tourbières est idéal pour ces manœuvres 🙂

Les plans nationaux d'actions pour l'alba d' Ams

      Les premières publications scientifiques qui suivent la distinction de l’albatros d’Amsterdam en tant qu’espèce à part entière en 1982 (on pensait avant qu’il s’agissait d’albatros hurleurs) font part de seulement quelques dizaines d’individus et 1 à 4 naissances par an ! On réalise alors que la population est extrêmement proche de l’extinction et qu’il est urgent d’agir pour éviter une fin tragique.

      Un programme scientifique est consacré au suivi précis de la population, et on cherche par ailleurs à identifier précisément les facteurs qui jouent défavorablement sur la conservation de l’espèce. Les études menées permettent de petit à petit les mettre en évidence :

  1. Les pêcheries palangrières au thon dans l’Océan Indien, pouvant tuer des individus par capture accidentelle,
  2. Des agents pathogènes causant une mortalité massive des poussins sur une colonie voisine d’une autre espèce d’albatros nichant sur l’île,
  3. Des mammifères introduits qui pourraient détériorer l’unique habitat de nidification de l’espèce et consommer ses œufs et ses poussins,
  4. La perte d’habitats favorables due aux changements globaux, à la fois à terre par altération du régime des pluies et en mer par déséquilibre des réseaux trophiques pouvant affecter l’abondance des proies ciblées

      Ces dernières dizaines d’années des actions ont été mises en place pour contrer ces points, et le nombre d’alba d’Ams est remonté doucement mais sûrement. 16 couples reproducteurs environ en 1983, 30 en 2000, 60 en 2016 !

      Mais si les résutats sont encourageants, le combat est loin d’être gagné. C’est pourquoi la Réserve Naturelle des Terres australes françaises a lancé en 2010 un Plan National d’Action (PNA) quinquennal (reconduit 2 ans jusqu’en 2017) afin d’améliorer le statut de conservation de l’espèce, établissant des actions dans le but de quantifier, réduire et/ou supprimer les menaces identifiées. Ce plan s’inscrivait dans le cadre des engagements pris par la France auprès de l’ACAP, et à son terme en 2018 il a été décidé d’en lancer un second de 10 ans cette fois-ci, jusqu’en 2028 donc !

      Les deux autres espèces d’albatros présentes sur l’île Amsterdam nichent dans des falaises. Une différence qui peut sûrement en partie s’expliquer par la différence de taille des oiseaux : les albas d’Ams sont bien plus gros et lourds que leurs cousins, et ont besoin de course d’élan pour décoller à la manière d’un airbus sur les pistes de CDG ! Le Plateau des Tourbières est idéal pour ces manœuvres 🙂

Les plans nationaux d'actions pour l'alba d' Ams

      Les premières publications scientifiques qui suivent la distinction de l’albatros d’Amsterdam en tant qu’espèce à part entière en 1982 (on pensait avant qu’il s’agissait d’albatros hurleurs) font part de seulement quelques dizaines d’individus et 1 à 4 naissances par an ! On réalise alors que la population est extrêmement proche de l’extinction et qu’il est urgent d’agir pour éviter une fin tragique.

      Un programme scientifique est consacré au suivi précis de la population, et on cherche par ailleurs à identifier précisément les facteurs qui jouent défavorablement sur la conservation de l’espèce. Les études menées permettent de petit à petit les mettre en évidence :

    1. Les pêcheries palangrières au thon dans l’Océan Indien, pouvant tuer des individus par capture accidentelle,

    2. Des agents pathogènes causant une mortalité massive des poussins sur une colonie voisine d’une autre espèce d’albatros nichant sur l’île,

    3. Des mammifères introduits qui pourraient détériorer l’unique habitat de nidification de l’espèce et consommer ses œufs et ses poussins,

    4. La perte d’habitats favorables due aux changements globaux, à la fois à terre par altération du régime des pluies et en mer par déséquilibre des réseaux trophiques pouvant affecter l’abondance des proies ciblées

      Ces dernières dizaines d’années des actions ont été mises en place pour contrer ces points, et le nombre d’alba d’Ams est remonté doucement mais sûrement. 16 couples reproducteurs environ en 1983, 30 en 2000, 60 en 2016 !

      Mais si les résutats sont encourageants, le combat est loin d’être gagné. C’est pourquoi la Réserve Naturelle des Terres australes françaises a lancé en 2010 un Plan National d’Action (PNA) quinquennal (reconduit 2 ans jusqu’en 2017) afin d’améliorer le statut de conservation de l’espèce, établissant des actions dans le but de quantifier, réduire et/ou supprimer les menaces identifiées. Ce plan s’inscrivait dans le cadre des engagements pris par la France auprès de l’ACAP, et à son terme en 2018 il a été décidé d’en lancer un second de 10 ans cette fois-ci, jusqu’en 2028 donc !

Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol
Albatros d'Amsterdam en vol

L'exemple de la menace des pêcheries

      L’une des menaces qui pèse sur l’albatros d’Amsterdam (et tous les albatros / oiseaux marins en général d’ailleurs), c’est donc la présence en mer de chalutiers de pêche, et plus précisément certaines des méthodes qu’ils utilisent.
Les alba d’Ams se nourrissent en pêchant dans les eaux de surface, ils sont particulièrement friands de calmar ! Pour eux, les bateaux de pêche tirant lignes et filets semblent une aubaine : du poisson frais à disposition en quantité ! Ils plongent alors droit sur ces dispositifs trainés derrière les bateaux, et malheureusement il n’est pas rare qu’ils se retrouvent alors emmêlés et coincés et meurent noyés.

      Des mesures sont petit à petit proposées (et certaines déjà rendues obligatoires dans l’aire de distribution de l’alba d’Ams) pour éviter la mortalité liée à la pêcherie :

L'exemple de la menace des pêcheries

      L’une des menaces qui pèse sur l’albatros d’Amsterdam (et tous les albatros / oiseaux marins en général d’ailleurs), c’est donc la présence en mer de chalutiers de pêche, et plus précisément certaines des méthodes qu’ils utilisent.
Les alba d’Ams se nourrissent en pêchant dans les eaux de surface, ils sont particulièrement friands de calmar ! Pour eux, les bateaux de pêche tirant lignes et filets semblent une aubaine : du poisson frais à disposition en quantité ! Ils plongent alors droit sur ces dispositifs trainés derrière les bateaux, et malheureusement il n’est pas rare qu’ils se retrouvent alors emmêlés et coincés et meurent noyés.

      Des mesures sont petit à petit proposées (et certaines déjà rendues obligatoires dans l’aire de distribution de l’alba d’Ams) pour éviter la mortalité liée à la pêcherie :

Albatros d'Amsterdam en vol

Vous rendez-vous bien compte de la taille d'un albatros ?

Parce qu’il y a le fait de ‘savoir’ et le fait de ‘réaliser’… J’ai beau le savoir, il me faut toujours me remettre les images en tête pour le réaliser de nouveau !

L’albatros est l’oiseau volant le plus grand au monde, plus grand même que le condor (son concurrent terrestre au guinness des records). Parmi les espèces d’albatros, c’est l’albatros hurleur (Diomedea exulans) qui monte sur la première marche du podium, avec une envergure pouvant atteindre… plus de 3m50 ! 😱

Trois. mètres. cinquante. Un oiseau. Jetez un œil à la mésange qui piaille par votre fenêtre à cet instant. Imaginez-là déployer ses ailes. Étirez (dans votre tête hein ! Interdit d’écarteler tout être vivant) jusqu’à 3m50..
Vous pouvez aussi vous aider de repères visuels autour de vous pour mieux vous rendre compte de l’échelle. Prenez ce temps et levez la tête : c’est bien plus haut que votre plafond (enfin, sauf si vous vivez dans un château), et qui sait, peut-être plus de 2 fois plus grand que vous-même !

Alors je ne sais pas vous, mais moi ça m’en bouche un coin à chaque fois.

Albatros d'Amsterdam en vol

Même que des fois l’alba d’Ams rentre pas dans le cadre de la photo…. !

Albatros d'Amsterdam en vol aile

Vous rendez-vous bien compte de la taille d'un albatros ?

Parce qu’il y a le fait de ‘savoir’ et le fait de ‘réaliser’… J’ai beau le savoir, il me faut toujours me remettre les images en tête pour le réaliser de nouveau !

L’albatros est l’oiseau volant le plus grand au monde, plus grand même que le condor (son concurrent terrestre au guinness des records). Parmi les espèces d’albatros, c’est l’albatros hurleur (Diomedea exulans) qui monte sur la première marche du podium, avec une envergure pouvant atteindre… plus de 3m50 ! 😱

Trois. mètres. cinquante. Un oiseau. Jetez un œil à la mésange qui piaille par votre fenêtre à cet instant. Imaginez-là déployer ses ailes. Étirez (dans votre tête hein ! Interdit d’écarteler tout être vivant) jusqu’à 3m50..
Vous pouvez aussi vous aider de repères visuels autour de vous pour mieux vous rendre compte de l’échelle. Prenez ce temps et levez la tête : c’est bien plus haut que votre plafond (enfin, sauf si vous vivez dans un château), et qui sait, peut-être plus de 2 fois plus grand que vous-même !

Alors je ne sais pas vous, mais moi ça m’en bouche un coin à chaque fois.

Albatros d'Amsterdam en vol

Même que des fois l’alba d’Ams rentre pas dans le cadre de la photo…. !

Albatros d'Amsterdam en vol aile
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

  Coucou !

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

c’est moi.

Albatros d'Amsterdam couple adulte
Albatros d'Amsterdam

  Couple de parents

& poussin s’appropriant ses ailes

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

  Couple
   de parents

Albatros d'Amsterdam couple adulte
Albatros d'Amsterdam

& poussin s’appropriant ses ailes    

Le programme de suivi scientifique de la population d'alba d' Ams

      L’étude des albatros d’Amsterdam, afin de mieux comprendre l’espèce, la suivre et la protéger autant que possible, est menée chaque année par un volontaire en civique ornitho-écologue. Il est chargé au cours de ses quelques visites sur le Plateau des Tourbières de repérer quels sont les individus présents sur l’île, quels sont les couples reproducteurs cette année-là, et il doit documenter tout le cycle de reproduction de chacun d’entre eux (à quel endroit a été créé le nid ? l’œuf a-t-il éclos ? comment grandit le poussin ?).

      Quasiment tous les individus de l’espèce (ils ne sont pas nombreux, pour rappel..) sont identifiés par une bague apposée autour d’une de leurs pattes, et dont le numéro est rapporté dans une base de données rassemblant : l’année de naissance, le sexe, le partenaire de reproduction, les années de retour sur Ams, les pontes réussies, les pontes ayant échoué, le numéro de bague de ses poussins, etc. Chaque année, les nouveaux poussins sont bagués peu de temps avant leur envol en décembre, alors qu’ils ont déjà atteint leur taille adulte.

Le programme de suivi scientifique de la population d'alba d' Ams

      L’étude des albatros d’Amsterdam, afin de mieux comprendre l’espèce, la suivre et la protéger autant que possible, est menée chaque année par un volontaire en civique ornitho-écologue. Il est chargé au cours de ses quelques visites sur le Plateau des Tourbières de repérer quels sont les individus présents sur l’île, quels sont les couples reproducteurs cette année-là, et il doit documenter tout le cycle de reproduction de chacun d’entre eux (à quel endroit a été créé le nid ? l’œuf a-t-il éclos ? comment grandit le poussin ?).

      Quasiment tous les individus de l’espèce (ils ne sont pas nombreux, pour rappel..) sont identifiés par une bague apposée autour d’une de leurs pattes, et dont le numéro est rapporté dans une base de données rassemblant : l’année de naissance, le sexe, le partenaire de reproduction, les années de retour sur Ams, les pontes réussies, les pontes ayant échoué, le numéro de bague de ses poussins, etc. Chaque année, les nouveaux poussins sont bagués peu de temps avant leur envol en décembre, alors qu’ils ont déjà atteint leur taille adulte.

Albatros d'Amsterdam adulte sur nid et oeuf - Isabelle Jouvie

#614

Cette femelle, née au début des années 2000, couve ici en 2016 son deuxième poussin. Le premier était né en 2013, et elle en a eu un troisième en 2018, tous du même père ! Peut-être est-elle en ce moment même en train d’élever son quatrième sur le Plateau ?
(je vais demander à l’ornithologue actuellement à Ams !)

Albatros d'Amsterdam adulte
Albatros d'Amsterdam
Albatros d'Amsterdam adulte
Albatros d'Amsterdam
Albatros d'Amsterdam couple adulte
Albatros d'Amsterdam couple adulte
Albatros d'Amsterdam couple adulte
Albatros d'Amsterdam couple adulte

Les proportions de brun/blanc du plumage et leur disposition varient d’un individu à l’autre et sont l’un des critères permettant une identification. De manière générale les oiseaux blanchissent avec l’âge, et les mâles sont plus blancs que les femelles à un même âge. Mais ce sont là des généralités, et il est bien difficile de s’y fier !

Albatros d'Amsterdam adulte

Alba

plus âgé

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

Jeune

alba

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

Poussin

en mue !

Albatros d'Amsterdam sur nid par Isabelle Jouvie

Alba

plus tout jeune

Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie
Poussin albatros Amsterdam - albatross chick - Isabelle Jouvie

      Allez, cet article est déjà bien long. Je vous laisse avec un beau camaïeu de bleu, cliquez sur les photos pour les agrandir 🙂
Lorsqu’ils passent à quelques mètres au-dessus de nos têtes, le bruit de leurs immenses ailes fendant l’air fait frissonner et prendre un peu plus la mesure de leur puissance. Rois des océans, je l’espère pour si longtemps.

J’espère que vous aurez pris plaisir à cette excursion sur ce petit bout de France de l’autre côté du monde, auprès des albas d’Ams qui ont marqué mon cœur à vie. Parler d’eux et partager leur histoire est une passion pour moi, et je ne pouvais pas passer à côté de la première journée mondiale de l’albatros !

(Exposition à l’Académie des Sciences de San Francisco, 2018)

J’espère que vous aurez pris plaisir à cette excursion sur ce petit bout de France de l’autre côté du monde, auprès des albas d’Ams qui ont marqué mon cœur à vie. Parler d’eux et partager leur histoire est une passion pour moi, et je ne pouvais pas passer à côté de la première journée mondiale de l’albatros !

(Exposition à l’Académie des Sciences de San Francisco, 2018)

Isa

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Commentaires

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    1. Un grand grand merci Lydie ! J’adore faire ça, mais c’est vrai que cet article en particulier m’a achevée haha, je pensais avoir le temps et au final j’ai dû faire 2 nuits quasi blanches pour le finir pour aujourd’hui :’D

  1. Comme à l’accoutmee, un article passionnant, bien écrit, scientifiquement parfaitement documenté, bien illustré par tes belles photos, avec le brin d’humour et de poésie qui donnent envie de le relire. Ton article est un exemple de ce qu’il faut écrire pour l’enseigner dans les écoles et ailleurs. Tu devrais le proposer au journal “le monde.”.. Encore Bravo Isabelle..