(Je vous conseille, pour un meilleur confort de lecture et d’appréciation des images, de lire cet article sur ordinateur plutôt que sur téléphone 🙂 Enjoy!)
Ode à l'hiver du grand nord ...
Au mois de février, le comté de Troms est le théâtre d’un jour naissant. Après de longues semaines de confinement au-delà de l’horizon (see, we’re not alone in this), le soleil a enfin obtenu la permission de franchir la ligne.
Les journées sont courtes, quelques heures tout au plus, et teintées d’une aube crépusculaire qui joue les prolongations.
Si les grands ciels bleu azur sous un astre écrasant sont ma hantise de photographe, ces douces lumières rasantes incarnent au contraire tout ce que j’affectionne. Le monde n’est que jeu de nuances, le blanc est tantôt beige, tantôt bleu, tantôt rose, orange ou gris, il se teinte même de violet dans les ombres infinies.
Le cercle polaire arctique
Il délimite la région polaire, située à son nord, depuis laquelle il est possible d’observer en été le soleil de minuit.
Il s’agit, au 1er janvier 2020, du parallèle 66° 33’ 49,7’’ N.
Comme les pôles magnétiques terrestres se déplacent au fil du temps, la latitude des cercles polaires évolue elle aussi !
Jamais je n’avais été aussi proche d’un pôle qu’à Tromso (~69°N)… !
Bien plus que depuis l’île Amsterdam (37°S) ou même de Kerguelen (49°S) dans les Terres australes françaises, et même que depuis l’Islande (~65°N), jusqu’ici lieu le plus polaire que j’avais eu la chance d’explorer.
Monde de nuances
L’eau est omniprésente, sous tous ses états. Cristallisée, elle drape le paysage d’une couche de poudreuse seulement zébrée de routes et de fjords. Les stalactites jalonnent chaque saillie rocheuse, se superposant en d’impressionnantes cascades de glace plus ou moins miniatures.
Il y a des instants où l’on a la sensation de vivre dans un poste en noir et blanc…
.. où les routes, souvent désertes, ont des airs de bout du monde…
.. et mènent à des spectacles bicolores saisissants…
évasion
( Parenthèse de vie )
Quand les nuages n’enferment pas la scène dans leur chape de plomb, ils jouent parsemés entre cols et sommets, se faisant plus souvent relai que barrière de la lumière solaire. Le vent les chahute, ce vent d’hiver glacial qui impose ses propres lois de gravité.. Il les fait courir, tourbillonner et filer, et emporte avec lui un peu de poussière blanche qu’il vient, plus ou moins délicatement, déposer sur le bout de nos nez gelés.
Quand les nuages n’enferment pas la scène dans leur chape de plomb, ils jouent parsemés entre cols et sommets, se faisant plus souvent relai que barrière de la lumière solaire. Le vent les chahute, ce vent d’hiver glacial qui impose ses propres lois de gravité.. Il les fait courir, tourbillonner et filer, et emporte avec lui un peu de poussière blanche qu’il vient, plus ou moins délicatement, déposer sur le bout de nos nez gelés.
Quand les nuages n’enferment pas la scène dans leur chape de plomb, ils jouent parsemés entre cols et sommets, se faisant plus souvent relai que barrière de la lumière solaire. Le vent les chahute, ce vent d’hiver glacial qui impose ses propres lois de gravité.. Il les fait courir, tourbillonner et filer, et emporte avec lui un peu de poussière blanche qu’il vient, plus ou moins délicatement, déposer sur le bout de nos nez gelés.
De l'eau et encore de l'eau
La Mer de Norvège, elle, transpire la pureté des pôles. Parfois (si la neige tout autour ne nous ramenait pas instantanément à la raison) on se croirait presque sous les tropiques : un bleu turquoise, d’une transparence presque parfaite, nous laisse observer les fonds marins en contrebas et me rappelle l’île Maurice…
De l'eau et encore de l'eau
La Mer de Norvège, elle, transpire la pureté des pôles. Parfois (si la neige tout autour ne nous ramenait pas instantanément à la raison) on se croirait presque sous les tropiques : un bleu turquoise, d’une transparence presque parfaite, nous laisse observer les fonds marins en contrebas et me rappelle l’île Maurice…
À d’autres endroits, sous de nouvelles lumières, j’ai au contraire l’impression de m’être téléportée sur le Marion Dufresne franchissant les 50è Hurlants de l’hémisphère austral : les flots y sont de ce gris profond que je n’ai jamais observé ailleurs, presque argenté dans ses reflets…
Plongée dans mes souvenirs, je chéris cette universalité que représentent les mers et océans, ce pouvoir d’évasion qu’ils m’offrent, cette familiarité et ce réconfort dont ils m’enlacent où que je me trouve sur Terre…
home
home
Verticalités
Ici, les sommets plongent en de vertigineuses descentes vers le niveau zéro, de part et d’autre des fjords creusés jadis par l’écoulement d’épais glaciers. La verticalité des hauteurs dévoile, même au coeur de l’hiver, la roche sombre sous les neiges. Le contraste entre les deux m’hypnotise dans un ballet noir et blanc… ou plutôt noir, blanc, et son camaïeu de pastel.
Et puis
BAM !
Sans toujours crier gare, trouant la couverture nuageuse, le feu prend. Il se répand sur mer, ciel et terre, entrant en dualité avec l’ambiance froide qui règne sur ces contrées du nord…
Mais ça, les amis, on en parlera dans un prochain post ! 🙂
D’ici là, plein de bonnes ondes, et de focus sur ce qui est réellement essentiel.
Isa
Comment dire… On en prend plein les mirettes, plein le cœur.
Merveilleux !!
Alors le but est atteint <3 C'est exactement ce que j'ai ressenti sur place, et je suis ravie d'avoir pu vous en transmettre une partie Domi !
Très belles photos.
As tu vu de la faune locale et des aurores boréales ?
Merci Eric 🙂
Mes réponses sont oui, et oui ! Quelques élans, rennes, aigles, et pour la seconde partie je n’en dis pas plus… ça arrive 😀
Il y fait froid mais le cœur est réchauffé. Tout y est douceur, nuances et délicatesse.
Merci Isabelle ❤
Merci à toi Caro <3
Tes photos sont splendides! Quel paysage!! on contemple et on se sent bien ☺️ Et tes récits nous transportent dans un autre monde. Hâte de découvrir la suite du voyage
Merci Béa ! <3
Magnifique ! Tes photos à couper le souffle, ton texte émouvant et des petites illustrations super ! Dernière photo choc qui donne envie de voir la suite !
Merci beaucoup Isa pour ce moment d’évasion ! =D
Oh Jessica, heureuse de te lire ici ! Merci beaucoup pour ce joli message ça me touche <3